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| La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] | |
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Messages : 53 Date d'inscription : 17/09/2012 Age : 30 Localisation : Dans son bureau, au plus profond des cachots
Feuille de personnage Statut du Sang: Sang Mêlé Baguette Magique: Chêne rouge et Cheveux de Velane, 37 cm, souple. Allégeance: Dumbledore et l'Ordre du PhoenixSeverus Snape
| Sujet: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 31 Oct - 16:03 | |
| >La Haine vient de la Ressemblance 13 Septembre 1994
Le mardi était un jour que le professeur Snape détestait par dessus tout. Pourquoi ? Et bien parce qu'il avait des Gryffondors toute la journée, non stop...Heureusement ils étaient accompagnés par les Serpentards ce qui rendait la chose plus vivable, il pouvait, par exemple, favoriser sa propre maison ou ridiculiser comme bon lui semblait les rouges et ors.
Malgré ça...Passer une après-midi complète avec Potter et Londubat dans une même pièce relevait de l'invivable. D'autant plus qu'il avait eu vent d'une bagarre qui avait opposé le Prince des Serpentards, à savoir Draco Malfoy, son filleul et protégé, au Survivant, Harry Potter lui même, que la simple évocation de son nom provoquait une violente poussée d'urticaire au professeur.
Donc Severus ne pensait pas pouvoir garder son calme cet après midi...Hum...Rectification, il était sur qu'il n'en serait pas capable. Aussi il se préparait mentalement à supporter les quatre heures de cour abominables en accablant de travail et de reproches les élèves de troisième années chez les rouges et ors en réfléchissant à quel tourment il pourrait confronter le trio d'or et ses camarades.
Midi arriva trop rapidement à son goût mais il se consola en retenant ses élèves un bon quart d'heure afin qu'ils rangent le matériel avant d'enfin les libérer pour qu'ils aillent manger. Lui même se dirigea vers son bureau sans passer par la Grande Salle histoire de faire le vide dans son esprit pour supporter l'après midi qui arriva bien trop vite à son goût.
Il se dirigea à pas lent vers le laboratoire, entendant déjà les éclats de voix de l'autre coté de la porte. Il pris une grande inspiration et ouvra la porte avec fracas, ramenant ainsi le silence dans sa salle. Le cours d'aujourd'hui allait porter sur la réalisation de la Gorgée de Désenflage.
« La Gorgée de Désenflage est un antidote puissant qui vise à, comme j'ose espérer que vous avez compris, faire disparaitre les gonflements crées magiquement sur un sorcier. La réalisation de cette potion est délicate car le moindre faux pas pourrait avoir l'effet inverse que celui escompté, faites particulièrement attention à l'ordre des ingrédients, bien sur, je ne m'attend pas à ce que l'un d'entre vous parvienne à obtenir ce que j'attends de vous, néanmoins vous avez les quatre heures qui nous sont accordées pour tenter de le faire. »
Cracha-t-il avec dépit après avoir agité sa baguette en direction du tableau pour y inscrire la recette ainsi que sur les paillasses pour distribuer les ingrédients aux élèves. Il s'installa ensuite derrière son bureau pour observer les élèves et constata avec mépris que Neville Longdubat, Hermione Granger, Ronald Weasley et Harry Potter s'était mis ensemble au fond de la salle, déplorable. Pire encore, Potter ne cessait de lever les yeux. Severus suivit le regard du Gryffondor pour s'apercevoir qu'il ne détournait jamais plus de quelque minutes les yeux de Draco Malfoy.
Comme il l'avait prédit, Severus aurait bien du mal à garder son calme.
Fiche par ©Yuki Shuhime, ne pas reproduire
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| Messages : 244 Date d'inscription : 17/09/2012 Age : 44 Localisation : Poudlard, Gryffondor
Feuille de personnage Statut du Sang: Sang Mêlé Baguette Magique: Bois de Houx, Plume de Phoenix Allégeance: Dumbledore et l'Ordre du PhoenixHarry J. Potter
| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 31 Oct - 16:36 | |
| Harry était en pleine agonie. Pourtant, la journée avait si bien commencée ... Un cours de sortilège plutôt tranquille avec les Serdaigle où ils avaient révisés pas mal ce qu'ils étaient censé avoir acquis depuis leur entrée à Poudlard. Flitwick ne cessait pas de leur répéter que les BUSEs approchaient et que s'ils ne se mettaient pas rapidement à niveau, ils auraient de fâcheuses surprises l'an prochain.
Bon, dans son cas, Harry n'avait pas trop de problème dans cette matière, contrairement à Ron qui peinait beaucoup, et que les remarques acerbes d'Hermione n'encourageait guère. Il avait donc gentiment exécuté les sortilèges, charmes et enchantements que demandaient le professeur. Ce n'était pas parfait, mais il était plutôt satisfait de lui.
Le cours finit, il avait partagé un repas délicieux avec Ron et Hermione, plaisanté avec Seamus, Dean et Neville à propos des sélections de Quidditch et des participants plutôt saugrenus et s'était goinfré de tarte à la mélasse. Comme si Merlin voulait l'apaiser avant la tourmente qui l'attendait !
En effet, le double cours de potion, commun avec les Serpentard, du mardi après-midi était un long supplice qui semblait ne jamais prendre fin. La semaine dernière, le premier cours de Snape avait été extrêmement difficile et Harry avait fini comme souvent, avec un T et une potion vidée de son chaudron d'un sortilège vindicatif de son professeur.
Mais plus que la présence de la vieille chauve-souris et de son échec récurrent dans cette matière, il y avait un autre problème. Et un problème de taille. Malfoy ... Car depuis leur "altercation" de dimanche soir dernier, Ron et Hermione -et surement les amis de la fouine de son côté- avaient développé des montagnes de plans ingénieux pour empêcher une nouvelle confrontation.
Harry n'avait pas tout raconté à ses amis. En fait, il n'avait même rien raconté à part ce qui était évident. Et Madame Pomfresh avait pu coroborer son témoignage. Une arcade cassée, l'épaule démise et plusieurs côtes fissurées. De son côté, Malfoy s'en sortait plutôt bien avec une seule côte cassée et la plaie dans son cou, quelques ecchymoses en plus.
Ils s'étaient battus, chacun avait donné des coups et chacun en avait reçu. Point à la ligne. Harry n'avait pas évoqué le trouble qu'il avait ressenti auprès de Malfoy, ni ce besoin qu'il avait eu d'aller au contact et encore moins tout ce qu'il avait ressenti lorsqu'il s'était rapproché de lui et l'avait roué de coups. Il avait aussi omis de préciser que c'était une morsure dans la gorge du blond au profit d'un sortilège qui aurait dévié.
Donc dans un sens, que ses amis l'empêche d'approcher à nouveau Malfoy avait été une bonne chose, car depuis cette fameuse soirée, Harry n'avait cessé de décortiquer la scène de bout en bout, essayant de comprendre ce qui avait bien pu lui prendre et pourquoi il avait autant pété les plombs.
Car en réalité, ce qui l'inquiétait le plus, c'était cette opposition entre son accès de fureur et de rage, et les sensations douceâtres, presque agréables qui avaient découlé de leur corps à corps. Il n'avait plus rien contrôlé. Il n'était plus maître de rien, se laissant porter par ses pulsions sans une once de jugement. Et le pire c'était surement qu'il avait adoré ça.
Il avait adoré se sentir puissant, dominer le corps et l'esprit de Malfoy, et tour à tour se retrouver en dessous de lui et se sentir sous sa coupe. Cette impression grisante de toute puissance et de vulnérabilité immense avaient réveillé des choses en lui dont il ne soupçonnait pas l'existence.
Mais derrière ce panel insensé de sensations agréables, il y avait les mots que lui avait dit Malfoy. "A quoi bon lutter contre le Seigneur des Ténèbres puisque visiblement tu tiens tant à lui ressembler ?" ... Le blond avait perçus son comportement et ses paroles et l'avait associé à ce malade, ce fou furieux mégalomane et cruel, égoïste et sadique qui ne recherchait qu'à produire souffrance et désolation.
Harry lui ressemblait-il réellement ? Il s'était déjà posé cette question un bon nombre de fois, trop de coïncidences comme le fait qu'il parle Fourchelangue, qu'il ait failli être réparti à Serpentard l'avait mené à douter de lui et de son lien avec Voldemort. Et à présent Malfoy qui le comparait à lui ... Harry ne savait que penser.
Il sortit de ses rêveries en entrant de le cachot qui servait de salle de potion. Il s'installa dans le fond, comme d'ordinaire, entre Ron et Hermione, Neville s'ajoutant à leur groupe pour compléter la paillasse de quatre. Il sortit tristement ses affaires, livres et matériel avant d'attendre comme on entend le glas, que Snape arrive.
Ca ne prit que quelques instants et aussitôt, la chauve-souris s'agita, levant les bras pour faire apparaître la recette du jour au tableau, puis distribuant les ingrédients de petits coups sec de sa baguette. Lorsqu'il eut terminé et qu'il annonça de sa voix doucereuse que la leçon du jour porterait sur la Gorgée de Désenflage, Harry eut un vertige.
La complexité des indications inscrites au tableau menacèrent de lui faire tourner de l'oeil ainsi que la liste immense des ingrédients. Et objectivement, quatre heures pour préparer une potion, c'était gage de la difficulté de l'exercice. Autre preuve, Hermione était surexcité et Neville blême. Aucun doute, il allait déguster.
Puis, alors qu'il se prenait la tête dans les mains de désespoir, il aperçut vers le premier rang, la silhouette gracile et longiligne de Malfoy. Aussitôt, il fut partager par une envie impétueuse, presque incontrôlable de se jeter sur lui pour lui abîmer sa petite gueule d'ange désespérément froide, et un besoin presque viscérale de détourner le regard.
Soupirant, il ouvrit son livre, mais chaque seconde qui passait, il ne pouvait s'empêcher de lever les yeux pour observer Malfoy, comme envoûté par ses mouvements, détaillant chaque geste comme s'il était sous hypnose. Décidément, rien ne s'arrangeait ...
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Ven 2 Nov - 13:40 | |
| Les cours de ce mardi ne débutant qu'à dix heures, la matinée s'était faite en douceur. Malgré qu'il n'ait jamais été un grand partisan des grasses matinées à la stricte opposition de Blaise par exemple, Draco s'était éveillé certes tôt mais en prenant tout son temps pour émerger. Allongé dans le lit, son regard d'acier demeurait fixement rivé sur le plafond du dortoir. S'étirant brièvement, son visage se tordit en une moue de douleur alors qu'il lâchait malgré lui un juron dans un murmure. Satané Potter, à cause de lui sa côté brisée lui faisait atrocement mal, sans compté sur son cou qu'il avait mordu comme un possédé. Même une semaine après leur confrontation la douleur et la colère qu'il avait envers lui restaient visiblement toujours aussi vives, et cela ne risquait pas encore de changer. Mais heureusement il était certainement bien loin de souffrir autant que le Gryffondor, car lorsqu'ils avaient été conduits à l'infirmerie il avait pu constater que des deux il était de loin le mieux lotis. Et vu à quel point il s'était acharné sur le brun pour se venger, il n'en éprouvait que plus de joie.
Quelle soirée, tout de même... Il s'en souviendrait un bon moment, non seulement par rancoeur, même si leur corps à corps avait tourné en sa faveur à la fin, mais parce qu'il n'arrivait étrangement pas à faire abstraction de ce qui s'était passé. Etait-ce parce que leur confrontation était encore trop récente ? Non, il y avait quelque chose qui différait des autres fois, quelque chose qui avait un goût amer en bouche qu'il n'arrivait plus à effacer de sa mémoire. Mais quoi ? Telle était la question. Alors les yeux perdus dans le vague, il réfléchissait, encore et toujours, ressassant inlassablement le souvenir de cette soirée sans pour autant la comprendre d'avantage. Par Merlin, qu'est-ce qui clochait à ce point ? Etait-ce le fait qu'il ait manqué de tant de contrôle de lui-même, chose qui était sommes toute rare à ce point ? Quoiqu'avec Potter il en avait l'habitude, et c'était précisément l'une des choses qui faisait qu'il le détestait à ce point. Il déployait après tout tant de maîtrise de lui-même que d'admettre que quelque puisse briser tous ses efforts ne serait-ce que par un regard était écoeurant. Mais il y avait bien une autre raison qui le perturbait tant, sans qu'il ne veuille l'admettre pour autant. Malgré tout, le souvenir amer de son odeur parfumée qui avait un instant pénétré ses poumons tandis qu'il s avaient été si près l'un de l'autre le hantait chaque soir alors qu'il tentait en vain de s'endormir.
Lâchant un soupir d'exaspération, il décida de se lever plutôt que de continuer à ressasser encore et encore ces éternels souvenirs infâmes. Il n'y avait pas à dire, ce type finirait par le rendre dingue... Menant une main à sa côte encore endolorie, il prit son uniforme ainsi que sa cape de sorcier et saisit sa baguette qu'il avait posée a veille sur sa table de chevet. Se dirigeant sans bruit dans la salle de bain qu'il referma derrière lui à clef, il se déshabilla, obersvant un instant son torse dans le miroir. Toutes ses ecchymoses commençaient lentement à changer de couleur, passant d'un violet foncé à un bleu plus acceptable. Puis son regard se posa sur son cou où sa blessure était de loin la plus apparente. Au moins le mensonge comme quoi s'aurait été le résultat d'un sort cuisant qui l'aurait heurté avait été largement gobée... ou presque. Car étrangement Blaise ne semblait pas réellement croire cette version, et la réponse sans doute beaucoup trop tranchante et glaciale de Draco lorsqu'il lui avait ordonné de ne plus lui poser de question et de ne plus aborder le sujet semblait l'avoir conforté dans cette idée. Et le blond en avait largement conscience, mais tant pis. Le métis pourra bien penser ce qu'il voudra, car s'il savait qu'il pouvait tout lui dire, c'était là l'une des rares exceptions qu'il faisait. Car comment Blaise pourrait interpréter le faite que Potter ait pu planter ses crocs dans sa chair ? Et Draco lui-même, que pouvait-il bien en penser ? Absolument rien justement, car au fond de lui cela le perturbait à tel point qu'il refusait strictement d'y penser.
Lâchant un nouveau soupir, il se détourna de son reflet pour s'enfoncer sous le jet d'eau brûlant de la douche. Lorsqu'il eut terminé de se laver, il enroula une serviette autour de sa taille fine et, à l'aide d'une autre, sécha vigoureusement ses cheveux d'un blond si pur. Finissant de se laver les dents et le visage, il enfila sa tenue et sa cravate aux couleurs de Serpentard, avant de coiffer soigneusement ses cheveux. Soin particulier sur lequel son meilleur ami aimait particulièrement le chambrer, mais qu'importe. Donner une image aussi parfaite que soignée était indispensable à son sens, qui plus est en tant qu'héritier de la puissante famille des Malfoy qu'il était. Lorsqu'il eut terminé, il sortit de la salle de bain et consulta sa montre à goussets, remarquant que son premier cours de Sortilèges avec les Poufsouffles ne tarderait pas à commencer. D'ailleurs Blaise commençait à s'étirer en grommelant, tandis que Crabbe et Goyle, aux visages boursouflés encore ensuqués, commençaient à s'affairer dans la pièce en maugréant qu'il était trop tard pour aller prendre leur petit-déjeuner dans la Salle Commune. Levant les yeux au ciel, Draco ne préféra pas leur dire quoique ce soit de manière cinglante, sachant pertinemment que dans quelques heures le peu de patience qu'il aurait serait mis à rude épreuve durant le cours de potions. Non pas à cause de cours en lui-même qu'il adorait, mais parce que les nuisibles qui y seraient lui rendraient la vue particulièrement désagréable. Surtout un en particulier...
Silencieux, et certainement même un peu trop pour que cela paraisse normal, il se rendit ensuite en cours accompagné de sa vaste clique de Serpentards. Les deux heures de cours se passèrent ainsi tranquillement et sans encombre, ainsi que le déjeuner de midi durant lequel les deux goinfres qui l'accompagnaient partout où il allait compensèrent pour ainsi dire leur "jeûne" de ce matin. Et enfin vint l'heure du cours de potions... Pénétrant dans la salle déjà occupée par la plupart des élèves de Gryffondor et de leur maison, Draco aperçu au lieu Potter s'installer avec ses deux amis et l'autre incapable de Longdubat. Détourant aussitôt le regard alors qu'il sentait poindre en lui une certaine colère teintée de lassitude, il s'installa à sa paillasse avec Blaise, Pansy et Théodore, reportant toute son attention sur le professeur Snape qui leur exposa le programme pour ces quatre heures de cours. N'écoutant que d'une oreille, le regard du blond se perdit un instant sur un point qu'il ne voyait pas, accaparé par ses pensées tandis qu'il se jurait intérieurement de rester calme et d'ignorer totalement Potter quoiqu'il arrive. Faire comme s'il n'existait pas était en effet sans aucun doute la meilleure chose qui lui restait à faire. Et vu la préparation qui les attendait, il n'aurait sans aucun doute aucune difficulté à se concentrer sur autre chose que sur le balafré.
Une fois que tous les ingrédients leurs furent distribués, Draco étudia une nouvelle fois le programme de la préparation et examina chaque ingrédient en se remémorant le contenus des cours et des ouvrages qu'il avait pu lire pour ne pas tomber dans le piège que leur réservaient certains ingrédients qui devaient être coupés d'une manière particulière ou ne pas être nécessairement mis dans l'ordre prescrit par le cours. Le dos droit, le visage impassible et concentré, il s’exécutait tranquillement, l'esprit apaisé... jusqu'à ce qu'il sente un regard se poser sur lui. Prenant une inspiration pour garder son calme, il continuait son travail en essayant de l'ignorer. Mais en vain. Plus les minutes passaient, et plus ce regard commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Jetant un bref coup d'oeil cinglant dans la direction de cette pression beaucoup trop insistance, il croisa alors le regard de Potter qui semblait ailleurs. Qu'est-ce qu'il avait à le regarder comme ça cet abrutis ?
Coupant la salamandre qu'il devait mettre dans sa potion en prenant garde à ne pas couper les organes les plus importants, il se sentit soudainement imploser. Reposant brutalement son couteau sur la paillasse, il releva la tête vers Potter et lâcha d'une voix menaçante :
« Un problème, Potter ? »
Le silence s'installa soudainement dans la salle, les regards inquiets rivés sur eux. Il n'aurait sans doute pas dû réagir de la sorte, et il se doutait que Snape ne l'accepterait certainement pas, mais il n'en pouvait tout simplement plus. Qu'est-ce qui clochait avec lui ?!
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Dim 4 Nov - 12:44 | |
| Lorsque Malfoy se redressa subitement, levant la tête dans sa direction pour le toiser avec mépris, Harry eut un frisson. Un long soubresaut qui parcourut toute la hauteur de sa colonne dans un bruissement glacé avant de mourir dans ses reins dans une douce chaleur, presque écoeurante.
Le blond venait de se retourner vers lui pour l’interpeller à voix haute. Son problème ? Mais il n'avait aucun problème ! Du moins, aucun problème qui le concernait directement. Enfin ... Aucun problème qui le concernait directement et dont il avait envie de parler avec lui.
Il avait eu envie de lui répondre sur le même ton qu'effectivement il avait un problème, mais ça aurait été très peu diplomate et les gros yeux que Hermione lui faisait à cet instant l'en dissuadèrent presque autant que la possibilité de finir par se ruer sur lui devant toute la classe et Snape.
Harry devait vraiment parvenir à se contrôler en la présence de Malfoy. Mais à présent plus que jamais, c'était difficile. Il avait une envie impétueuse et irraisonnée de bondir de sa chaise pour lui expliquer à sa façon quel était son problème. Mais il ne pouvait décemment faire cela s'il ne voulait pas finir en retenu jusqu'à ses cinquante ans !
Alors, il se contenta de détourner le regard des prunelles incisives qui le scrutaient et de se montrer coi. L'ignorance était le pire des mépris, disait souvent Mione. Et Harry était profondément convaincu qu'elle avait raison, mais pour autant, ce n'était pas du mépris qu'il avait envie, besoin même, de montrer à sa Némésis.
Lorsqu'il s'attaque à nouveau à sa salamandre, sa côte douloureuse le lança, comme pour lui donner une raison supplémentaire de rétorquer. Le silence de mort qui régnait dans la pièce depuis que Malfoy l'avait interpeller ne s'était pas rompu et, risquant un coup d'oeil en direction du blond, Harry vit qu'il attendait une réponse et que se sentir superbement ignorer ne lui plaisait absolument pas.
Alors, faisant fi des regards appuyés d'Hermione, Harry sourit. Ce même rictus un peu dément qu'il glissait sur ses lèvres à chaque fois qu'il croisait le blond et qu'une réplique acerbe s'apprêtait à s'échapper de sa gorge. Il savait pertinemment que ça allait mal finir, et même si pour l'instant Snape se trouvait dans la réserve, il risquait gros ! Et pourtant, il n'en avait absolument rien à foutre.
"Maintenant que t'en parle, la Fouine, j'avoue que de supporter la vue insoutenable de ce truc dégueulasse que t'as à la gorge me donne la nausée. Tu t'es fais bouffer par Parkinson ? Un ébat un peu trop passionné et une petite amie vampirique, ça te va vraiment pas au teint. C'est absolument écoeurant ! Si ton père te voyait ! L'héritier Malfoy avec un horrible suçon suppurant dans le cou, quelle honte, vraiment !"
Dès qu'il eut achevé sa réplique, et qu'il partit avec ses compagnons de Gryffondor dans un fou rire communicatif, il sut que Malfoy voulait le tuer. Ca se voyait dans son regard meurtrier qu'il réfléchissait à la meilleure façon de se débarrasser de lui définitivement. Cela lui donna encore plus envie de rire à gorge déployée.
Le suivant malgré le regard réprobateur d'Hermione, Ron, Neville ainsi que Dean et Seamus se joignirent à lui en pointant Malfoy et sa plaie du doigts. Le pire -ou le meilleure c'était selon- dans tout cela, c'était qu'Harry savait pertinemment qui était responsable de cette blessure et de parvenir à se moquer de Malfoy sur quelque chose dont il était responsable sans pour autant que le blond ne puisse s'en défendre était proprement jouissif !
Soudain, Snape passa la porte dans un bruissement de cape et tout le monde se tut. Pour rajouter une couche, Harry envoya un clin d'oeil à Malfoy en laissant sortir ses dents dans un sourire carnassier. Ce ne fut que lorsque Hermione soupira en tapotant sa tête d'un doigt, signifiant qu'il était fêlé, qu'Harry se rendit compte de l’ambiguïté évidente de sa dernière action ...
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Dernière édition par Harry J. Potter le Dim 25 Nov - 18:53, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Lun 5 Nov - 22:02 | |
| Pourquoi le regardait-il de la sorte ? Et surtout pourquoi, dès à présent, l'ignorait-il comme s'il n'était rien, comme s'il n'existait pas ? C'était certainement là le comportement qui, de loin, l'écoeurait le plus. Qu'il l'observe était déjà insupportable, mais à présent qu'il fasse comme s'il n'était qu'un fantôme le rendait intérieurement fou de rage. Personne ne pouvait l'ignorer, personne ne le devait... Blaise, Pansy et Théodore semblaient le fixer avec angoisse, guettant la moindre de ses réactions qui signerait le début d'un nouvel affrontement. Encore un. Toujours un.
Le soupir que lâchait Blaise ne le fit même pas détourner la tête. Il comprenait l'agacement de son meilleur ami, qui était sans le moindre doute légitime, seulement il ne parvenait pas à faire abstraction de Potter. Était-ce simplement le fait qu'il fasse comme s'il n'était pas là qui le rendait à ce point amer, ou bien le fait que d'une manière ou d'une autre le poids de son regard le rendait si... étrange ? Car en réalité ça n'était pas tant de l'agacement qu'il avait ressenti lorsque le Gryffondor ne l'avait plus lâché des yeux, c'était plutôt une sorte d'angoisse. Quelque chose de bien plus profond encore, d'intérieur, qui le mettait mal-à-l'aise car il ne savait pas ce que cela pouvait bien signifier. S'il y avait d'ailleurs une quelconque signification derrière tout cela, et ça rien n'était moins sûr. Mais Draco ne pouvait pas s'empêcher, depuis leur dernière altercation musclée, de repenser à toutes ces émotions que le brun lui avait fait ressentir. Et même s'il avait une véritable horreur de ce trouble qui naissait en lui et qu'il ne comprenait pas, celui-là même qui l'avait envahi lorsqu'il avait vu Potter si proche de lui ou qu'il avait senti son odeur, renaissait à présent qu'il l'avait regardé de la sorte.
Mais il ne le regardait plus. Pire encore, il l'humiliait une nouvelle fois. Quel plaisir éprouvait-il à cela ? Il n'en avait pas la moindre idée, et le voir à nouveau s'affairer à la découpe de sa salamandre lui donnait l'envie de saisir son couteau à nouveau et de le lui planter entre les deux yeux. Réaction sans aucun doute excessive, mais cela faisait bien longtemps qu'il semblait perdre la raison lorsqu'il se retrouvait confronter à lui. Le silence continuait de planer dans la salle, l'atmosphère pesante en devenant presque véritablement palpable. Peut-être devait-il faire comme lui, retourner à son travail et oublier ce qui venait de se passer... Peut-être oui, mais il ne le pouvait pas. Se taire et ne rien faire contre lui revenait à lui laisser marquer le point, et il était impensable qu'il lui offre ce renoncement. Il était inimaginable même qu'il l'emporte d'une quelque manière que ce soit contre lui.
« Je t'ai parlé, Potter ! Alors à moins que le "grand" et "parfait" petit Gryffondor que tu es n'ait pas le courage de ses actions et ne soit qu'un lâche, tu as intérêt à me répondre. »
Mais rien, toujours aucune réponse... Et ce sourire. Non, là s'en était déjà bien plus qu'il ne pouvait le supporter, et la main de Pansy qui se posa sur son avant-bras pour lui prier dans un murmure inquiet de se calmer ne l'aida absolument pas. D'ailleurs, s'en était à peine s'il avait entendu sa voix suppliante, alors que son corps se crispait de rage devant ce rictus infâme. Celui qu'il avait d'ailleurs pu voir ce soir où Potter s'apprêtait à lui fracasser le crâne avec un chandelier. Ou bien celui qu'il lui avait adressé après qu'il lui ait planté ses dents dans son cou.
Ses mains se refermèrent autour du couteau qu'il tenait toujours dans sa main, jusqu'à ce qu'il sente la main de Blaise se poser sur la sienne, et lui chuchoter un "non" catégorique tandis qu'il sentait son ami au bord de la crise de folie. Lui lançant un regard noir alors que Blaise le lui écartait des mains, la voix de Potter se fit enfin entendre, lui glaçant le sang. Non pas de peur, mais parce que la haine qui l'envahit à chacun de ses mots semblait déferler en lui comme un torrent de violence. " La Fouine "... " Truc dégueulasse à la gorge "... Et il continuait, encore et encore, imperturbable et fier de lui. Mais lorsque les rires de ses camarades s'élevèrent dans la salle, Draco cru réellement qu'il allait se ruer sur lui et le rouer de coups. Pourtant il semblait presque paralysé, comme s'il ne parvenait pas à croire ce qui était en train de se produire. On ne pouvait pas se moquer de lui comme cela, s'en était insupportable...
Pansy s'était redressée à l'évocation de son nom, rouge de rage, mais malgré son regard menaçant rien n'y faisait. Cela ne suffisait plus de toute manière, visiblement la clique du Potty semblait satisfaite des âneries que débitait cet imbécile. Comme quoi il ne fallait pas attendre grand chose d'eux, si un rien les faisait rire. Alors il voulait protester, lui envoyer des mots qu'il ne regretterait absolument jamais malgré leur cruauté qu'il espérait être sans pareille, mais pourtant il avait beau chercher quoi lui dire, il ne le pouvait pas. Pourquoi ? Parce que quoi qu'il puisse dire, il y avait derrière ce que disait Potter une vérité qui devait rester cachée. Même si après tout c'était Potter qui l'avait mordu, qui sait comment ces abrutis qui l'entouraient pourraient réagir. Et sans compter sur les Serpentards... Non, Draco ne devait rien dire.
Tout ce qu'il savait, c'était que son sang semblait s'être glacé dans ses veines alors que son coeur battait lentement mais avec une force telle qu'elle lui en donnait la nausée. L'humiliation était un fléau qu'il n'avait jamais pu supporter, et jamais encore il n'avait ressenti l'envie de se dissimuler dans un trou à souris. Les entendre ainsi rire de lui était insoutenable... Potter allait le regretter. Amèrement. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de faire autre chose que lui lancer un regard des plus assassins, Snape entra à nouveau dans la pièce, quittant la remise où il s'était rendu quelques instants plus tôt. Aussitôt, un silence de plomb reprit ses droits dans la salle de classe, et tous s'afférèrent immédiatement à leur tâche comme si rien ne s'était passé. Tous, sauf le blond. Qu'il y ait Snape ou non, cela ne changeait plus rien. Il n'arrivait plus à faire fi de ce qui venait de se produire, à tel point que son éducation stricte à laquelle il se pliait tant lui semblait tout à coup dérisoire. Qu'importe ce qui pouvait se passer, il voulait se venger, et cette fois sans plus attendre.
Le sourire carnassier que lui envoya Potter fut la dernière chose qu'il aurait dû faire. Alors oubliant tout ce qui l'entourait, jusqu'aux conséquences-mêmes que ses paroles pourraient lui faire subir - encore que le Professeur Snape était bien souvent de son côté - il lâcha d'une voix beaucoup trop calme pour être rassurante, d'autant plus dans de telles circonstances :
« Alors, tu es satisfait de toi, Potter ? Tu as réussi à faire rire ta bande de dégénérés ? Qu'est-ce que tu attends, bluffe-nous un peu plus ! Montre-nous le fameux courage des Gryffondors lorsqu'un professeur se trouve d'un coup dans le coin. Alors, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu as perdu ta langue ? C'est dommage, pour une fois que tu étais inspiré et que tu balançais des énormités autres que sur mon père, j'ai cru que tu allais enfin renouveler ton genre. Mais il faut décidément croire que tu préfères rester dans le pathétique. »
Qu'importe comment réagirait Snape, il n'en pouvait plus. Las, épuisé, dégoûté, énervé, il craquait véritablement. Il aurait tant aimé que tout cela cesse enfin, que Potter l'oubli... Seulement pourquoi lorsque celui-ci le faisait il ne parvenait pas à l'accepter ? Était-ce dans sa manière de faire, ou bien quelque chose au plus profond de lui-même, aussi étrange que cela pouvait lui paraître, le poussait à espérer qu'au fond cette guerre entre eux durerait à jamais ? Car au moins s'il le haïssait plus que tout, il avait cette place particulière en lui... Mais Draco s'en rendait-il seulement compte ? Non. Il le sentait. C'est tout.
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Feuille de personnage Statut du Sang: Sang Mêlé Baguette Magique: Bois de Houx, Plume de Phoenix Allégeance: Dumbledore et l'Ordre du PhoenixHarry J. Potter
| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mar 6 Nov - 20:49 | |
| Harry avait éclaté de rire comme un dément lorsqu'il avait vu la réaction de Malfoy après que toute la promo de Gryffondor se soit moquer de lui. Il était abasourdi, choqué comme ce qui venait de se produire n'aurait jamais du se passer, comme si c'était impossible de son esprit que cela arrive. C'était très amusant, pour une fois qu'il arrivait à lui clouer le bec ... Mais après la stupéfaction, c'est la haine qui déforma à nouveau ses traits fins. La jubilation qui envahi Harry à ce moment fut foudroyante. Lorsque, même alors que Snape était revenu dans la pièce, Malfoy finit par rétorquer de son éternel ton traînant teinté d'exaspération qu'il était absolument lâche et pathétique, Harry retenue son élan primaire de répondre pour savourer l'impact qu'il avait sur le blond. Se montrer silencieux était la pire chose qu'il pouvait faire. C'était intolérable pour Malfoy qu'il se montre plus mature que lui et s'empêche de le contredire à hauts cris, impunément, même s'il s'en prenait plein la figure avec Snape qui rodait. D'ordinaire, il ne réfléchissait pas et se contentait d'envoyer un maximum d'horreur à la Fouine pour finir en retenue. Mais cette fois non. Il s'était maîtrisé car au final, apprécier le visage déformé par la rage du blond était plus jouissif que de lui rétorquer une quelconque insulte sur son père ou sa famille. Puis, après un moment de silence, Harry chuchota à voix basse, bien conscient que l'acariâtre professeur de potion ne pouvait pas entendre ce qu'il disait à cette distance. Avec son sourire dément qu'il affectionnait depuis la bagarre dans le couloir, et surtout depuis qu'il connaissait son impact sur le blond, il articula. "Malfoy, je crois que ton délire de persécution est le signe avant coureur d'une psychose paranoïde !" A côté, Ron, Neville, Seamus, Dean pouffèrent en silence, et même Hermione lâcha un sourire amusé en touillant sa potion. Fier de lui, Harry détourna doucement le regard et leva la main. Snape finit de l'interroger et il énonça d'une voix claire : "Monsieur, je m'inquiète pour Monsieur Malfoy. Il est très rouge et j'ai l'impression qu'il est malade ! Vous devriez l'envoyer à l'infirmerie on dirait qu'il va exploser !" Là encore, tous les Gryffondor explosèrent d'un fou rire énorme et sonore qui résonna dans le cachot. Snape se retourna et grimaça en détaillant le blond. Malfoy quant à lui, fulminait. Il était fou de rage. Comme si il n'avait pas imaginer une seule seconde que Harry finisse par dire cela. Même s'il allait sans doute se faire coller par Snape pour son impertinence, il pensait que ça en valait vraiment la peine. Vraiment, vraiment. Dans un rictus, il soutint le regard dubitatif au sourcil haussé de son professeur. C'était poussé le vice, mais en ce moment, Harry était poussé d'une sorte de force de chieur assez énorme qui l'entraînait dans toutes sortes de situations désagréables simplement parce qu'il en avait envie et qu'il cédait à ces pulsions. Il ne savait pas pourquoi, mais depuis ses cauchemars de cet été, il ne cessait d'avoir ces sortes de pulsions de rage ou de colère qui l'incitait à se montrer arrogant, agressif ou même désobligeant. Etait-ce réellement lier aux images ce qu'il voyait en rêves ou ces songes ne faisaient qu'exacerber un état sous-jacent depuis toujours ? Ca aussi, il l'ignorait. Toujours était-il que depuis la rentrée, il était déchaîné. Si Ron ne remarquait rien, la situation avait en revanche interpellé Hermione qui avait longuement discuté avec lui. Pourtant rien n'était plus clair dans l'esprit d'Harry après cela, quoique prétende sa meilleure amie. Malgré tout, il n'avait qu'une seule envie à chaque fois qu'il croisait le blond, reproduire sur son visage, l'expression de vulnérable soumission qu'il avait pris le soir de leur altercation, quand il venait de le mordre ...
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mar 13 Nov - 21:14 | |
| Se moquer de lui… Comment était-ce seulement possible ? Qui plus est de la part de ce parfait minable incarné qu’était Potter ? Comment pouvait-il vouloir autant l’humilier alors qu’il n’était rien ni personne comparé à lui ? Sa foutue cicatrice lui donnait-elle tant de droit ? Comment pouvait-il être seulement aussi prétentieux et méprisant, à lui en donner la nausée ? Sidéré, déconcerté, décontenancé, perdu, Draco ne savait plus quoi faire, ni quoi répondre. Pour la première fois cet abruti parvenait à lui faire perdre totalement ses moyens, et il fallait en plus que cela se produise devant tous. Il rêvait tellement de lui sauter dessus, de le frapper à l’en faire saigner, lui arracher la peau avec ses ongles, lui planter ce couteau entre les deux yeux… Jamais il n’avait ressenti autant de violence émaner aux tréfonds de son être, et pourtant, paradoxalement, il ne parvenait pas à réagir. Non, au lieu de faire quoique ce soit des sombres desseins qui lui traversaient l’esprit il se sentait horriblement figé, les rires des Gryffondors résonnant en cœur dans la salle tandis que les Serpentards, eux, retenaient leur souffle.
Qu’attendaient-ils ? Que Draco ne le frappe ? Qu’il ne lui hurle mille et unes horreurs dont il avait le secret pour mettre à son tour le balafré hors de lui ? Sans aucun doute. Mais il ne se passait rien. Egaré dans un tourbillon de sentiments mêlé de honte, de colère, de haine, de mépris, de ridicule, il ne parvenait plus à retrouver son chemin dans ce dédale infernal qui le ramènerait à la porte de son esprit. Tout autour de lui semblait soudain terriblement irréel, et pourtant ça n’était que la pure réalité. Une de celles qu’il ne pensait jamais vivre, et pas même dans ses pires cauchemars. Non, le Potter ne pouvait pas l’humilier à ce point, c’était insupportable, insoutenable… Et pourtant c’était un fait.
Seul le bruit des pas de Snape parvinrent à le sortir du chaos indéfectible qui le tourmentait. Et soudain, plus un bruit dans la salle. Comme si la seule présence du professeur parvenait à créer un froid suffisamment intense pour que tous se taisent. Et même celui qui, il y a quelques instants, se prenait visiblement pour un grand héro. Et devant son parrain, qu’était-il ? Rien. Il retrouvait son statut initial de gamin possédant une confiance en lui surdéveloppée et une arrogance qui donnait véritablement à Draco l’envie de vomir. Mais l’autorité du professeur ne suffisait plus, malgré toutes les bonnes règles auxquelles il s’était toujours plié avec fidélité depuis son plus jeune âge. Non, le jeune homme ne pouvait simplement plus rester là à encaisser l’affront qu’il venait de subir. Comment réagirait Potter, il n’en avait pas la moindre idée. Il avait besoin de le chercher, de le faire à son tour sortir de ses gonds et lui montrer qui devait régner ici. Il espérait qu’il aurait mal tout autant qu’il venait de lui enfoncer un poignard au travers de la poitrine en l’humiliant à ce point. Son tour était venu.
Et pourtant rien. Aucune réaction. Pas un seul mot. A quoi jouait-il ?! C’était insupportable, qu’est-ce qu’il attendait pour répliquer ou pour lui montrer sa belle gueule déformée par la haine ? Qu’est-ce qu’il attendait pour laisser éclater ses blessures d’habitudes apparentes, alors qu’il semblait pourtant si sûr de lui à présent qu’il avait presque l’impression d’avoir un autre homme en face de lui ? Qu’est-ce qu’il se tramait dans son esprit pour qu’il ait enfin le dessus sur lui… ? Tout autant de questions auxquelles Draco n’avait pas la moindre réponse. Et lorsque, dans un murmure qu’il entendit malgré parfaitement bien, Potter lui rétorqua cette réplique psychologique à deux noises, le blond sentit son corps brûler en son for intérieur, le rouge lui montant aux joues. Ses imbéciles d’amis souriaient, se retenant tant bien que mal de rire… Puis Potter leva la main.
Quoi, qu’est-ce qu’il voulait à présent ? L’adolescent craignait le pire. Et à juste titre, car quand la voix du brun s’éleva dans la salle, il sentit son tour ne faire qu’un seul et dernier tour dans ses veines. Comment osait-il aller jusque là, et pousser la provocation jusque devant leur professeur ? Il ne pouvait plus se retenir… Il voulait jouer à cela ? Très bien, ils allaient jouer. Il était allé trop loin. Beaucoup trop loin. Il n’allait recevoir que ce qu’il méritait.
D’un bond et sans crier gare, avant même que les bras puissants de Blaise n’aient eu le temps de le saisir pour l’immobiliser, Draco se précipita vers le brun, et lui assigna une droite dont il n’avait jamais pu suspecter la force. Et pourtant ça n’était pas faute de s’être battu tant et plus avec le Gryffondor auparavant, mais en réalité jamais Potter n’avait réussi à le mettre autant dans un état si proche de la folie. Jamais. Et pourtant combien de fois au juste Draco avait eu la sensation de se laisser s’abandonner à ses pulsions les plus sombres lorsqu’il se retrouvait confronté à lui ? Il ne les comptait même plus. Mais cette fois c’était différent, il ne répondait plus de rien, et personne ne pourrait plus l’empêcher de lui faire regretter jusqu’à sa naissance.
« Je vais te tuer !!! » Cria-t-il, alors que le brun tombait à terre, son visage perdant aussitôt de sa superbe assurance.
Oui il allait le tuer. Ou plutôt il aurait pu le faire, s’il n’avait pas senti quelqu’un le tirer brusquement en arrière et le saisir par les bras pour le séparer de force. Qui était-ce, Snape ? Blaise ? Crabbe ou Goyle ? Il n’en avait pas la moindre idée. Les yeux écarquillés par cette haine viscérale et ce besoin irrépressible qu’il avait en ce moment-même de se jeter sur lui, il ne parvenait plus à détacher ses yeux de Potter, gesticulant pour tenter de se dégager et fondre à nouveau sur lui. Mais en vain, le métis ou un autre le tenait beaucoup trop fermement, alors que dans la salle une tension teinté de crainte, de peur et de surprise planait avec lourdeur autour d’eux.
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| Messages : 53 Date d'inscription : 17/09/2012 Age : 30 Localisation : Dans son bureau, au plus profond des cachots
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 14 Nov - 14:58 | |
| Lorsque Snape regagna la salle qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt à peine et qu’il constata le silence de mort qui y régnait il sut qu’il s’était encore passé quelque chose. Oh, bien sûr, il inspirait toujours une véritable crainte vis-à-vis de ses élèves mais là il sentait la tension bien plus que d’habitude, on eut dit des enfants ayant commis une faute et tentant de se tenir le mieux possible histoire d’éviter qu’elle soit découverte. Seul deux d’entre eux dérogeaient à la règle, évidemment. Le professeur aurait dû s’en douter.
Harry Potter semblait être le plus fier du monde en cet instant quant à Draco Malfoy, lui, il fulminait purement et simplement. Mais soudain, le blond pris la parole. Calme. Etrangement calme…Trop calme. Il s’apprêtait à intervenir lorsqu’il vit les lèvres de Potter se mouvoir, soufflant quelque chose trop doucement pour qu’il n’en saisisse les mots. Puis il leva ensuite la main. Appréhendant ce qui allait suivre, Snape interrogea tout de même le Gryffondor. Cependant il s’attendait à tout et n’importe quoi…Sauf à ça. Il se crispa lorsque les autres élèves explosèrent purement et simplement de rire. Le professeur tourna lentement les yeux vers Draco afin de le détailler, il le vit incapable de se contenir plus longtemps et assista, impuissant tant il était surpris et abasourdi, à son explosion.
Il entendit les cris de stupeur des autres élèves et vit Draco se jeter sur Harry, le projeter au sol et lui lancer une droite avec une force incomparable. Le nez du Survivant explosa en un craquement et se mit instantanément à cracher un flot ininterrompu de sang. Il aperçut ensuite Zabini se projeter en avant pour agripper fermement la taille de son ami et le tirer en arrière. Il l’en remerciât mentalement avant d’enfin reprendre le contrôle de lui-même, le visage déformé par la rage.
Il désigna Potter et Weasley puis la porte de la salle pour leur indiquer en grinçant des dents d’aller à l’infirmerie puis il désigna Zabini et Malfoy puis son bureau. Il aurait voulu éviter ça mais cette fois il n’avait pas le choix, il devait sanctionner, et il ne voyait que la retenue, le plus rapidement possible, avec le Survivant.
« Rendez-vous ce soir à 18h dans cette salle Messieurs Malfoy et Potter. Vous y serez en retenue jusqu’à ce que je décide qu’assez de plomb n’ait pénétré votre crâne. »
Grogna-t-il de sa voix doucereuse, parfaitement maitrisée malgré la colère qui bouillait en lui. Il observa Ronald entrainer Harry vers l’extérieur et Blaise faire de même avec Draco vers son bureau. Il se passa une main sur le visage, sentant venir le mal de crâne. Il se précipita ensuite dans le bureau en un bruissement de cape. Il attendit que Draco soit suffisamment calmé et Potter suffisamment loin pour ordonner froidement a Blaise de le lâcher et de retourner poursuivre sa potion. Lorsque Zabini fut partit, Severus désigna une des chaises autour de son bureau à Draco pour qu’il s’y assoie et commença à faire les cent pas dans la pièce.
Il s’arrêta devant Draco, les deux mains posées sur les accoudoirs du fauteuil dans lequel son filleul se trouvait. Il le fixa intensément avant de prendre la parole, d’un ton calme :
« Mais qu’est ce qui t’as pris enfin… ? Tu ne pouvais pas te retenir ? Il ne cherche que ça, te provoquer. »
Il se redressa brusquement et se dirigea vers la porte.
« Je te laisse te calmer et réfléchir. Je reviens à 18h pour ta retenue, d’ici là tâche d’avoir repris une contenance. »
Poursuivit il avant de disparaître de l’autre côté de la porte. Il avait prévu que ça serait une journée pourrie et il n’avait pas eu tort…Pensa-t-il en son fort intérieur en se réinstallant dans la salle de cour pour surveiller les autres élèves. L’heure de la retenue ne tarda pas et bientôt, 18h sonna. Il laissa pour une fois ses élèves partir sans avoir rangé le matériel, il le réservait aux deux punis. Severus retourna dans le bureau pour aller chercher Draco puis il sortit de nouveau pour apercevoir que Potter était arrivé dans la salle.
« Vous allez commencer par nettoyer les paillasses, puis vous récurerez tous les chaudrons qui sont entassés ici » il désigna un coin de la pièce ou se trouvait des dizaines et des dizaines de vielles marmites rouillées« le tout sans magie bien sûr. Ensuite vous trierez chaque ingrédients de la réserve par ordre alphabétique et croyez moi bien que vous risquez d'en baver si il manque la moindre petite poussière il fixa particulièrement Potter en disant ça. Après quoi vous pourrez vous occuper de ranger les livres de l'armoire, là bas » il montra une armoire croulante de documents diverses. « Nous aviserons pour la suite. Bien. J'ai d'autre choses à faire que vous surveiller alors je vais retourner dans mon bureau en laissant la porte ouverte, si j'entend le moindre bruit je vous promet les pire tourments que vous puissiez endurer. Et croyez moi bien quand je vous dis que j'ai l'ouïe fine. »
Poursuivit-il en se rendant dans son bureau avec la ferme intention d'y rester.
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Dernière édition par Severus Snape le Dim 18 Nov - 16:09, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 14 Nov - 18:28 | |
| Harry avait été aussi surpris par l'action de Malfoy que tout le monde dans la pièce. Enfin non, pas tout le monde. Snape avait été bien plus surpris que lui. Il y avait eu dans ses yeux quand Harry avait croisé son regard, une bouffée d'étonnement, du stupéfaction même, comme s'il ne croyait pas que ce qui se passait arrivait réellement.
Harry lui, savait parfaitement que ça arrivait pour de vrai, surtout quand il sentit le poing de Malfoy s'abattre sur son nez. Il entendit un craque suivi d'une douleur fulgurante. La force avec laquelle il s'était levé pour lui coller une droite l'avait projeté de son tabouret et il était tombé au moment du choc.
Posant une main sur son nez, il comprima sa narine alors que le sang coulait déjà abondamment et tachait sa robe, marquant d'auréoles brunâtres le col blanc de sa chemise. La douleur le lançait et il avait l'impression que son septum était rentré dans son cerveau.
Les yeux plissés, plein de larmes, il essaya de se redresser quand Malfoy lui sauta dessus pour l'achever. Il hurlait qu'il allait le tuer en levant les poings et battant l'air de ses pieds alors que Blaise Zabini qui avait eu d'excellents réflexes -du moins excellents pour la survie d'Harry- avait bondi de sa place pour ceinturer son ami.
Le tirant par les bras, l'immobilisant car il avait beaucoup plus de force que lui, le métis ne disait rien, se contentant d'essayer d'empêcher Malfoy de se délivrer. Il se débattait comme un forcené. Il semblait possédé par une haine si forte que toute sa retenue et son masque de froideur avaient implosés.
Harry s'essuya la bouche et le nez avec sa manche en reniflant ce qui ne fit qu'accentuer la douleur au niveau de son nez. Il avait envie de hurler tant il souffrait mais seul un sourire fendit son visage. Il se remit debout et lança à Malfoy ce rictus qui ne fit qu'accentuer sa rage. Harry crut même que Zabini allait finir par le lâcher tant il mettait de hargne à se dégager.
Alors qu'il allait faire une réflexion, Snape intervint. Il semblait sorti de son mutisme stupéfait. Ces traits étaient déformés par la colère qui semblait contenir avec brio néanmoins. D'un geste vif, il pointa du doigts Harry, Ronald, la porte et ordonna sèchement "Infirmerie, toute de suite !", puis pointa Zabini et Malfoy, enfin son bureau en ajoutant "Dans le bureau, immédiatement !".
A haute voix enfin, il leur précisa qu'ils étaient tous les deux convoqués à dix huit heures, c'est à dire à la fin du cours, dans la salle de potion pour une retenue. Harry n'eut pas besoin de croiser le regard de Malfoy pour avoir la satisfaction de l'avoir mis à bout, ni celui de Snape pour se féliciter de l'avoir fait coller son élève préféré. En fait, il préférait éviter que ce soit Snape qui se jette sur lui pour le tuer, cette fois.
Mais intérieurement, il jubilait. Même s'il était en retenue pour toute la nuit surement, même s'il devrait supporter la face caoutchouteuse de la vieille chauve-souris, la sensation jubilatoire d'avoir pousser Malfoy à bout de patience, l'avoir forcer à s'humilier publiquement et de lâcher totalement prise, c'était grisant.
Ce qui fut plus embarrassant, ce fut la réaction de Mrs Pomfresh lorsqu'il arriva à l'infirmerie. Ron, qui l'avait félicité tout en compatissant pendant qu'ils s'y rendaient, du l'y laisser et retourner en potions, Snape avait été clair sur ça et le rouquin ne voulait pas prendre le risque de connaitre ses foudres, même s'il soutenait à cent pour cent son meilleur ami.
L'infirmière lui demanda qui lui avait fait ça mais l'histoire d'une chute bête dans l'escalier, ça ne la fit absolument pas rire et elle se mit à lui hurler dessus quand elle comprit que c'était une énième querelle avec Malfoy. Harry baissa la tête et subit le courroux de la dame en blanc avant qu'elle ne consente à le soigner.
Puis il fut forcer de s'allonger et d'attendre dix huit heures, tout seul car Pomfresh ne consentait pas à lui répondre. Il s'amusa alors avec sa baguette, révisant -contre toute attente- des petits sortilèges simples, métamorphosant tout ce qui se trouvait à sa portée pour se distraire et faire passer le temps un peu plus vite.
Enfin, ce fut l'heure d'y retourner. Harry pensa une seconde à s'enfuir dans la forêt interdite plutôt que d'y aller, mais finalement, il se dit que Snape serait capable de le retrouver même six pieds sous terre pour le faire revenir en retenue et lui faire payer ça au centuple. Lorsqu'il fut enfin devant la porte du cachot, il la poussa du bout du pied et entra.
Apparemment, les élèves venaient juste de partir puisque les chaudrons étaient toujours posés sur les feux pourtant éteint. Les paillasses n'étaient pas nettoyées et Harry pressentait déjà une partie de leurs corvées. Quand il arriva, personne n'était encore dans le cachot, mais Severus ne tarda pas à arriver avec Malfoy qui le suivait. Il semblait à Harry qu'il avait encore la figure écarlate.
Puis, s'en suivit un long silence. Les deux élèves prirent place quand Snape leur ordonna et ils écoutèrent docilement la longue liste de taches qui occuperaient leur soirée. Snape insista sur le fait qu'il avait autre chose à faire de plus palpitant que les surveiller -Harry ne trouvait pas que corriger des devoirs désastreux seul dans ses appartements étaient en soi plus palpitant, mais soit- et précisa qu'il serait dans son bureau, juste de l'autre côté de la porte qu'il laisserait ouverte.
Ils seraient hors de portée visuelle mais le professeur leur assura qu'il avait l'ouïe fine. Harry le crut sur parole et son visage se décomposa quelques peu. Soit lui et Malfoy devraient se tenir tranquilles, soit il faudrait parvenir à tuer ce cancrelat sans un bruit. Il soupira profondément.
Lorsqu'enfin Snape sortit de la pièce non sans un dernier avertissement, Harry s'affala sur sa chaise. Il échangea un regard avec Malfoy et tout de suite, l'étrange sensation se répandit à nouveau dans son ventre et il eut une envie irrépressible de lui démolir la gueule, juste pour retrouver un instant ce visage enragé qui lui allait si bien ....
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 12 Déc - 14:15 | |
| Le flot de haine qui traversa son être de part en part fut si intense que même les barrières les plus solides qu’il s’était construites avaient implosées. Rien ne pouvait plus l’empêcher de bondir comme il le faisait à cet instant, avec une seule pensée en tête : le tuer. Potter était allé beaucoup trop loin, une fois de plus. Une fois de trop. Son esprit semblait s’être tut tandis que des vagues de rage en fusion déferlaient à travers chaque cellule de son organisme qui bouillonnait dangereusement. Son poing s’écrasant avec une violence inouïe sur le nez du brun qui fut projeté au sol sur le coup, Draco n’avait plus l’impression d’être lui-même. Jamais il n’avait été aussi proche de cette crise de démence extrême qui semblait avoir fait de lui un autre qu’il n’était pourtant pas. Ou plutôt était-ce ce Potter qui le rendait différent. Mais à ce point… Non, jamais il n’aurait pu l’imaginer. Même lorsque le sang jailli, tâchant son poing serré à en faire craquer ses os fins, il ne réalisait plus rien de ce qu’il se passait. C’était comme si un voile noir couvrait ses yeux d’un acier glacial alors pourtant qu’il n’avait rien perdu de sa vision.
N’entendant rien des cris de stupeur qui s’élevaient dans la salle, son visage habituellement aussi neutre que parfait était pourtant déformé par une colère telle qu’il en devenait purement méconnaissable. Mais il n’en avait que faire. Plus rien n’avait d’importance que ce qu’il voulait lui infliger pour lui faire comprendre combien par ses mots Potter avait réussi à le mettre en miettes. Oh oui, il pourrait s’estimer heureux, car pour une fois il avait absolument réussi son coup. Il l’avait humilié, ridiculisé, insulté, métamorphosé… Et cela, il ne pourrait jamais le pardonner, même s’il n’en aurait jamais eu l’intention de toute manière. Mais là, tout été devenu beaucoup trop insupportable. Non, en fait le plus insoutenable était certainement ce qui était en train de se produire, alors qu’il aurait pu parvenir à ses fins. Potter était à présent si faible, si vulnérable… pourtant il sentit soudainement des bras puissants l’entourer pour tenter de l’écarter. Pourquoi ? Il devait lui régler son compte, qui cherchait donc à l’en empêcher ? Ne perdant pas le moindre instant son pire ennemi du regard, il se débattait comme si le Malin le possédait, tentant de se dégager de cette emprise si ferme qui l’éloignait de lui. Battant les airs de ses mains et de ses jambes, il essayait en vain de s’extraire de cette force qui le ramenait toujours plus en arrière. Et il aurait pu y parvenir, d’autant plus lorsque le visage ensanglanté et meurtris du Survivant s’étira en un rictus qui semblait lui faire autant de mal que si on l’avait brûlé vif.
Cependant peu à peu ses forces le quittèrent, tandis que son esprit paraissait lentement vouloir reprendre le contrôle. Sentant des yeux écarquillés et apeurés le fixer avec insistance, ce fut lorsque la voix de son parrain retentit avec colère dans la salle qu’il réalisa lentement ce qui venait de se passer. Comme s’il venait de réinvestir tout à coup son corps, il sentait son thorax se soulever rapidement tant il était épuisé par la vigueur qu’il avait déployée pour se débattre. Ses mains tremblaient violemment d’une rage qui ne semblait pas vouloir s’atténuer, malgré qu’une voix intérieure lui hurlait de se reprendre. Désignant du doigt Potter et Weasley avec sévérité, Snape leur ordonna de filer à l’infirmerie avant de se retourner vers les deux Serpentards auxquels il enjoignit de le suivre dans son bureau. Se dégageant sèchement de l’emprise de Blaise dont il venait tout juste de réaliser la présence, Draco tira sèchement sur sa cape pour retrouver un minimum de tenue, s’efforçant de ne pas réagir lorsque le professeur lâcha sa sentence d’une voix aussi calme qu’il ressentait intérieurement la colère que possédait cet homme. Une retenue avec cet abruti… Cet enfer ne se finirait donc jamais ?
Pénétrant dans le bureau précédé de son meilleur ami qui maintenait une main fermement posée sur son épaule. Profondément silencieux, seul le souffle encore erratique du jeune homme quittait ses lèvres pincées à l’extrême. Les prunelles du blond glissaient tour à tour sur chaque objet qui trônait à sa place dans le bureau, alors qu’il essayait de s’ancrer à nouveau dans ce qui était la réalité, recouvrant peu à peu toute sa lucidité. Jamais encore il n’avait été autant hors de tout contrôle, pourtant au fond il ne s’en voulait pas le moins du monde. Tout n’était que la faute de Potter, il n’avait eu que ce qu’il méritait, et bien moins encore. Non, s’il l’avait assassiné il était certain qu’il ne l’aurait pas regretté. Il l’avait cherché, alors nul ne devait s’étonner qu’il récolte les fruits de ce qu’il avait semé. Entendant un bruit de cape frôler le sol, Draco sentit la main de Blaise le relâcher avant que celui-ci ne s’éloigne en silence. Sans un regard pour le métis, le blond fixait le bureau de Snape d’un regard trouble, n’attendant plus que les remontrances de cet homme qui ne tarderaient pas à résonner dans la pièce. Tournant le regard vers son parrain, il s’exécuta lorsque celui-ci désigna l’une des chaises qui lui faisait face à présent qu’il faisait les cent pas dans la pièce d’un air préoccupé.
Le dos droit, d’un maintient qu’il essayait de garder le plus noble possible pour retrouver cette contenance qu’il avait perdu quelques instants plus tôt, il sentait toutefois que son visage d’ordinaire si pâle était très certainement encore écarlate. Fixant le sol d’un air interdit, ce fut lorsque les mains de Snape se posèrent de chaque côté de sa chaise qu’il releva lentement son regard vers lui, la mine sombre. Croisant ses yeux noirs qui luisaient d’un air intense et grave auquel il cherchait à ne pas se dérober, il ne put s’empêcher de se mordre durement la lèvre inférieure lorsque son parrain lui demanda ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Il avait raison, en réagissant de la sorte il venait de lui offrir ce que Potter attendait depuis si longtemps… Ne pouvant articuler le moindre mot, le jeune homme resta profondément silencieux, honteux d’être aussi faible devant cet homme qu’il estimait tant.
Se redressant brusquement, Snape se dirigea vers la porte de son bureau, lui donnant pour dernière recommandation avant de sortir de se calmer et de réfléchir sur ce qui venait se produire, avant qu’il ne revienne à 18h pour la retenue qu’il lui confierait. La porte se refermant derrière lui pour le laisser seul dans la pièce sombre, Draco lâcha un long et bruyant soupir, son poing s’abattant avec rage contre l’accoudoir de son fauteuil. Il n’en pouvait plus. Toute cette histoire le consumait de l’intérieur, il abandonnait. Peut-être s’était-il finalement trompé sur toute la ligne, peut-être n’était-il pas si fort qu’il voulait bien le croire. Une chose était certaine : jamais Potter n’abandonnerait. Mais lui était las, épuisé, fatigué par toutes ces altercations qui ne prendraient jamais fin. Il en avait marre de se sentir si faible, alors qu’il ne méritait absolument pas cela. Pourquoi Potter ne pouvait-il pas se résoudre à le lâcher, une bonne fois pour toute ? Et surtout pourquoi lui-même n’y parvenait-il pas ? Car c’était certainement là le point le plus incompréhensible de l’histoire : depuis le temps qu’il en avait assez de ce demeuré profond, jamais il n’avait pourtant pu abandonner. Etait-ce pour une question de simple fierté ? Pas seulement non, il y avait quelque chose derrière tout cela, de plus puissant encore. Il en était certain... Mais quoi ?
C’était strictement la même chose qui s’était produit lorsqu’ils s’étaient battus dans les couloirs au final. Il perdait tout contrôle de lui-même, il voulait le frapper, sentir le contact de leur corps qui se percutaient avec violence… Et par-dessus tout rester le principal instigateur de ses maux et de ses tourments tout comme il était le sien. Pourquoi, il n’en avait pas la moindre idée. Tout cela n’avait ni queue ni tête, pourtant lorsque Potter l’avait ignoré c’était certainement ce qui l’avait mis le plus hors de lui. Etait-ce parce qu’il se sentait privé de cette attention qu’il cherchait tant à monopoliser, ou y avait-il encore quelque chose de plus profond derrière tout cela ? Oui, il le sentait… Mais là encore, il ne parvenait pas à mettre le moindre mot pour essayer de comprendre ce dont il pouvait bien s’agir. Que certains l’ignorent il n’en avait rien à faire, mais que lui le fasse… Non, ça c’était purement et simplement intolérable.
Les minutes passèrent, devenant des heures, durant lesquelles il tenta de réfléchir encore et encore à ces questions qui, pourtant, ne trouvèrent pas la moindre réponse jusqu’à ce que Snape ne revienne le chercher. La fatigue remplaçant la colère, il suivit son professeur jusque dans la salle où Potter les attendait, visiblement déjà bien rétabli par les soins que lui avaient prodigué Mrs Pomfresh. Silencieux, le visage impassible alors que son regard semblait aussi morne et éteint que l’était son moral, il écouta sans broncher les indications de Snape sur ce qui les attendait pour cette soirée de retenue. Refreinant une moue de dégoût à la vue des chaudrons crasseux qui se succédaient, il lâcha un soupir inaudible, pensant qu’après tout il ne pouvait que comprendre la décision de Snape. Il l’avait bien cherché… Quoique non, en fait il ne comprenait pas. Pourquoi devait-il être puni au même titre que Potter alors que rien de tout cela ne se serait produit s’il ne l’avait pas à se point provoqué ? N’importe qui aurait réagi de la sorte, il en était certain, et il avait cruellement envie de le lui hurler en pleine face. Pourtant il n’en fit rien. Toute parcelle de vie semblait avoir quitté son corps, ne réagissant même pas lorsque Snape les averti qu’il ne voulait rien entendre. De toute manière, Draco n’avait ni l’intention ni la force de prononcer le moindre mot. Il se contenterait simplement d’ignorer Potter comme il devait l’être et de faire ses tâches, en lui laissant sans aucun doute les plus écœurantes. Après tout, après avoir grandi dans un placard à balais et avoir passé ses vacances chez les Weasley, le brun devait largement être habitué à la crasse. Mais se gardant bien de faire une telle réflexion, il n’échangea qu’un bref regard avec lui avant de se diriger vers les paillasses.
Parcourant celles-ci d’un air dérouté, il lâcha un soupir avant de saisir quelques ingrédients qu’il rangeait à leur place, laissant les chaudrons et leur contenu infâme aux bons soins de Potter. Et qu’il ne lui fasse pas la moindre réflexion, sinon il allait l’égorger sans crier gare. Sentant d’ailleurs que le Gryffondor allait s’apprêter à lui dire on ne sait quoi, il se retourna vers lui et lui dis d’un index levé en signe d’avertissement :
« Pas un mot Potter, je t’ai assez entendu pour les cinquante ans à venir. Oublie-moi, fais ce que tu veux, mais je t'en supplie : la ferme. » Lui dit-il d’une voix dénuée de colère, simplement totalement épuisée.
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 12 Déc - 16:07 | |
| Alors que Snape quittait la pièce sans un bruit -il avait cette faculté des Détraqueurs de glacer le sang de ses victimes et de se déplacer en glissant comme un spectre de la mort- Harry s'avachit sur une chaise. La liste monumentale de leurs corvées ne lui donnait pas du tout envie de s'y mettre et même si Malfoy s'affairait déjà à ranger des ingrédients tout en jetant des regards de dégoût aux chaudrons crasseux, le brun ne se sentit pas forcé à se lever.
Harry bailla et allait aborder le blond quand il se tourna brusquement vers lui. Puis la voix cristalline mais dénuée de ce punch qu'elle arborait d'ordinaire, sonna à ses oreilles. Il le coupa dans son élan en le priant de bien vouloir se taire. Harry demeura coi, plus parce qu'il ne s'attendait pas à trouver sa Némésis dans un tel état de calme. Il paraissait épuisé, comme si toutes ses querelles le fatiguaient immensément.
Soit il voulait qu'il la ferme. Très bien. Harry se sentait âme charitable aussi il allait obéir à Malfoy et ne rien dire. Bien installé sur sa chaise, il croisa les jambes et reposa le dos sur le dossier, les bras croisés derrière la nuque. Il pouvait tout aussi bien rester assis là sans rien faire, Malfoy serait ainsi bien obliger de finir par communiquer avec lui.
Harry observa donc un moment sa Némésis se déplacer avec sa grâce habituelle pour remplir les tâches que leur avait confié Snape. Il ne s'approchait toutefois pas des chaudrons répugnants qui semblaient jouer le même rôle répulsif qu'Harry. Le brun pensait bien qu'au bout d'un moment, Malfoy viendrait lui demander de se bouger et de l'aider. Car même s'il n'était pas du genre à demander quoique ce soit, le blond refuserait sans aucun doute de faire tout le boulot tout seul. Il restait donc à faire preuve de patience ... Vertu qu'Harry n'avait jamais possédé.
Au bout de quelques minutes immobile et silencieux sur sa chaise, il n'en pouvait déjà plus. Il fallait qu'il remue ! Ou sinon les fourmis qui ankylosaient déjà ses mollets, gagneraient ses cuisses avant de le paralyser tout entier. Harry bondit sur ses jambes et alors qu'il était fermement décidé à respecter le silence exigé par Malfoy, il cherchait une idée pour parvenir à le pousser à bout.
Puis ce fut comme une évidence pour lui. Il rejoignit à pas lents le blond qui s'affairait du côté de la réserve et se mit à le suivre, imitant chacun de ses mouvements en se tenant toujours à quelques centimètres derrière lui. Il faisait en sorte que sa Némésis perçoive sa présence dans son périmètre vital. Lui qui ne supportait pas le contact, il ne pourrait tolérer bien longtemps cette proximité.
Et alors qu'il reproduisait chaque geste du blond, Harry se perdit un peu dans ses pensées. La conversation qu'il avait eu avec Hermione il n'y avait pas si longtemps lui revint en mémoire et ce que la jeune fille lui avait répondu pour l'apaiser finit par tourner en boucle dans son cerveau. Mais également, ses interrogations, ses questionnements incessant qui cessaient mystérieusement lorsqu'il se trouvait en présence de leur cause immédiate.
Mais il n'avait pas envie de penser à ça, pas envie de réfléchir au pourquoi du comment. S'il était tordu ? Surement ! S'il commençait à devenir taré ? Probable ! S'il avait un sérieux problème avec Malfoy ? Sans aucun doute. Les raisons et les conséquences de cela, pour le moment, il s'en foutait. Harry voulait juste satisfaire cette envie, ce besoin impétueux d'être au coeur des tourments du blond.
C'était impulsif, viscéral, bestial même et sans aucune logique. Mais ça le soulageait. Cela appaisait ces propres angoisses et lui donnait l'impression de s'émanciper de la terreur sourde qui s'emparait de lui chaque nuit lorsqu'il était prisonnier de ce songe.
Au moins avec Malfoy, il n'était ni l'Autre ni la Chose, mais les deux à la fois dans un rapport équilibré. Car il considérait le blond comme son égal et l'emprise qu'il pouvait avoir sur lui n'était satisfaisante que si à son tour il se sentait sous sa domination.
Perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu qu'il s'était ostensiblement rapproché de sa Némésis. En fait, il ne le voyait même plus, il le sentait seulement. Il percevait chacun de ses mouvements comme le parfum qui s'échappait de ses cheveux et l'odeur de sa peau. Même son souffle erratique il pensait le sentir comme un effleurement sur ses avant-bras.
Puis il fut attiré par une lueur rougeoyante, une tache pourpre qui souillait les mèches blondes et fines qui entourait son visage. Son regard restait insensible, focalisé sur sa tâche, mais Harry ne pouvait détacher le sien de la goutte de sang qui tachait ses cheveux.
Sans réfléchir, Harry tendit la main et la porta à la mèche fine. L'attrapant entre ses doigts, avec une douceur presque lancinante, il essaya de retirer la goutte qui s'effaça bientôt de la soie blonde. Le souffle court, il finit par la remettre derrière l'oreille de Malfoy, là où le blond la plaçait d'ordinaire.
Ce fut à cet instant qu'il se rendit compte de leur proximité. Au même instant où il réalisa aussi qu'elle n'était encore pas suffisante à son goût et qu'il se serait volontiers rapprocher davantage. Cet instant où, presque en apnée, il essayait de ne pas respirer l'odeur de ses cheveux qui enivraient ses sens et le faisait divagué. Cet instant où leurs regards se croisèrent et où Harry crut percevoir un sentiment bien différent de la haine ...
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 12 Déc - 20:04 | |
| La seule vision de ces chaudrons bavant d’un élixir raté, malodorant et brunâtre lui donnait l’envie de vomir. Quelle soirée… Non seulement il la passerait en train de jouer l’elfe de maison, mais qui plus est avec la présence aussi insupportable qu’incarnait Potter. Et tout cela par sa seule et unique faute, bien entendu. D’un côté il comprenait son parrain, mais de l’autre… Non, il ne pouvait pas se résoudre à devoir écoper d’une retenue, et qui plus est à devoir faire les mêmes tâches que le balafré qui était le seul responsable dans l’histoire. Il n’avait rien fait, si ça n’était lui infliger ce qu’il méritait. Et encore, si personne ne l’avait retenu il aurait pu lui faire payer son affront au prix que cela méritait, mais il n’avait pas eu cette chance. Au moins pourrait-il se délecter de la vision de ce visage sanglant dans ses souvenirs… Encore que. Là encore le Gryffondor était parvenu à le rendre fou ne serait-ce que par ce sourire qu’il affichait envers et contre tout. Par pitié, que quelqu’un lui explique ce qu’il se passait réellement, car il ne percevait pas la moindre lueur de clarté dans cet océan de brume fait de mille questions qui n’avaient chacune pas le moindre sens.
Mais pour le moment en tout cas il était suffisamment épuisé pour devoir se résoudre à faire ce qui l’attendait. S’affairant à ranger quelques fioles et autres ingrédients qui traînaient sur les paillasses, il se jurait de laisser l’immense plaisir à son ennemi de se charger de la partie la plus désagréable qu’incarnaient les chaudrons. Mais le voir assis là, sans ne rien faire… Non. Il s’était juré de ne plus perdre ses moyens comme ce fut le cas quelques heures plus tôt. Il devait ignorer Potter, malgré la difficulté que cela représentait car par sa seule présence son corps tout entier réagissait, de même que son esprit fulminait. Alors autant mettre les choses au clair temps que les hostilités n’avaient pas reprises. Inutile de l’énerver plus qu’il ne l’était déjà et de devoir terminer dans le bureau du directeur si les choses venaient de nouveau à déborder… Sentant soudain que Potter s’apprêtait à lui dire quelque chose dont il se contrefichait absolument, le blond se tourna vers lui en levant l’index pour l’avertir qu’il n’avait pas le moindre intérêt à dire quoi que ce soit. Il l’avait bien assez attendu, et épuisé comme il l’était et comme sa voix le laissait d’ailleurs transparaître, il n’était plus apte à éprouver une quelconque émotion forte. Ne pouvait-il donc pas lui laisser la moindre seconde de répit, au moins pour ce soir ? Etait-ce trop demandé ? A sa grande surprise, devait-il se l’avouer, Potter ne répliqua pas. Pas le moindre mot, rien. Lâchant un léger soupir de soulagement teinté de lassitude, Draco se retourna vers les tables et observa d’un air désemparé les restes de salamandres qui traînaient. Ca aussi Potter le ferait…
Attrapant les fioles à moitié vides qui reposaient sur les premières tables, il tentait d’ignorer le regard de son rival qui semblait ne pas vouloir le lâcher des yeux. Et, bien entendu, il ne bougeait certainement pas. A croire qu’il était finalement aussi impotent et inutile qu’il avait toujours bien voulu le croire. Mais il ne devait pas lui faire de remarque, car un rien suffirait à raviver la mèche qui les ferait tous deux exploser encore et toujours plus. Et vu l’état dans lequel le blond se sentait ce soir, il valait mieux qu’il évite de protester ou, il fallait être sincère, cette fois ce serait lui qui se retrouverait en bien mauvaise posture. Et les connaissant tous deux de toute manière, Snape n’éprouverait pas la moindre difficulté à deviner qui aura fait son boulot ou non. Qui sait, avec un peu de chance peut-être lui en ajoutera-t-il même davantage.
Continuant ses va-et-vient incessants entre la classe et la réserve, il entendit enfin Potter se mettre debout. Il était temps, tiens… Mais alors qu’attendait-il pour s’occuper de ses affaires ? Pourquoi venait-il dans sa direction, avec cette lenteur incroyablement agaçante ? Fermement décidé à l’ignorer, Draco sentit ses mâchoires se crisper un bref instant durant lequel il chercha à puiser au plus profond de ses réserves pour éviter de lui balancer une réplique aussi cinglante qu’il le pouvait. Prenant une forte inspiration, il retournait ranger quelques manuels lorsqu’il sentit le brun le suivre comme une ombre, et imiter le moindre de ses gestes tandis qu’il rangeait les livres sur leur étagère. C’était une blague ou quoi ? Avait-il réellement trois ans d’âge mental ou sa cicatrice au crâne avait commis des dégâts plus profonds encore qu’il n’avait même osé le supposer ? Et pourquoi le collait-il autant comme une vulgaire sangsue ? Quelle question… Pour le faire totalement exploser, comme d’habitude.
Fermant un bref instant les yeux, il se répétait sans cesse ce que Snape lui avait dit quelques instants plus tôt : « il ne cherche que ça, te provoquer ». Oui, il avait entièrement raison, et ce soir il ne lui offrirait donc plus la moindre satisfaction. Après un simple claquement de langue agacé qu’il ne put tout de même refreiner, le jeune homme poursuivit sa tâche en silence, reportant toute son attention sur son rythme respiratoire afin de rester le plus calme possible. Potter ne l’aurait pas, pas cette fois encore… Mais là, encore une fois, le brun se rapprocha un peu trop de lui, pour ne se retrouver qu’à un maigre pas de distance. Sentant son corps se raidir par cette proximité nouvelle, le cœur du jeune homme sembla s’accélérer soudainement dans sa poitrine, mais non pas par rage cette fois… A vrai dire, sa présence le troublait, tout comme il sentait que l’adolescent derrière lui devenait peu à peu étrange. Peut-être se faisait-il simplement une fausse idée, mais… Quoiqu’il en soit lui ne se sentait pas vraiment bien. Ni vraiment mal en fait, la sensation était réellement indescriptible. Non, il ne se sentait absolument pas rassuré, mais le souffle du brun qui s’échouait avec douceur et rapidité dans sa nuque lui provoqua un frisson qui lui parcouru la colonne vertébrale, et qu’il tenta tant bien que mal de dissimuler.
Déglutissant légèrement avec peine, il prit le dernier livre qu’il tenait sur son bras pour le ranger, avant de se figer totalement lorsqu’il sentit les doigts du Gryffondor saisir avec une douceur effrayante une mèche de ses cheveux blonds, située auprès de son cou meurtris par la blessure que le brun lui-même lui avait infligé, et qui lui lançait à nouveau. Mais ça n’était pas cette sensation de douleur qu’il ressentait à cet instant-même, non… C’était surtout cette impression que vague d’électricité venait de parcourir sa peau à ce contact. Il voulait le perturber, il n’y avait pas le moindre doute. Mais dans ce cas pourquoi sentit-il à son tour Potter devenir si étrange ? Non pas qu’il l’ait déjà trouvé net d’esprit, mais il se produisait à cet instant un quelque chose entre eux qu’ils n’avaient jamais connu auparavant. Du moins pas dans cette sensation de douceur qu’il lui procurait, alors que cette même impression frissonnante lui avait déjà parcouru le corps lors de leurs trop nombreuses altercations physiques. Et lorsqu’il sentit ses doigts effleurer son oreille pour remettre cette mèche à sa place... Jamais son cœur ne s’était emballé de cette manière. Cognant avec violence contre sa poitrine, il avait l’impression que son sang peinait à se frayer un chemin à l’intérieur de ses veines.
L’estomac noué, il n’osait plus bouger. Pourtant lorsque l’adolescent fit un dernier et ultime pas près de lui, se retrouvant encore plus proche qu’ils ne l’avaient jamais été, Draco tourna lentement le visage vers lui, ses prunelles d’acier perdant toute leur haine à son égard pour se mouvoir en une expression d’incompréhension… teintée d’un attrait extrême que faisaient naître les lèvres du jeune homme qui se trouvaient à présent face à lui. Que se passait-il ? Il n’en avait pas la moindre idée, et c’était d’ailleurs à peine si les mots parvenaient à se mettre suffisamment en ordre dans son esprit pour qu’il ose se le demander. A cet instant, il avait simplement l’impression que le temps s’était figé, en même temps qu’une cruelle sensation de crainte lui nouait la gorge. Une chose était certaine en tout cas : jamais Potter ne lui avait semblé si différent, si… effroyablement désirable.
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 12 Déc - 21:02 | |
| Harry laissa son regard émeraude se perdre dans les orbes acier de sa Némésis. La lueur dans ses prunelles faisait glisser dans son dos un long frisson brûlant qui parcourait ses nerfs comme un courant électrique. Il sentait ses doigts encore si proche de son oreille, trembler. Il n'aurait su dire ce qui lui arrivait à cet instant.
Harry ne parvenait pas à détacher son regard profondément perdu dans celui de Malfoy. La profondeur de ses pupilles le happait, l'enfonçait, l'entraînant dans un tourbillon qui le menait au coeur d'un trouble tourmenteur. Harry n'avait pas envie de lutter, non il préférait se laisser attraper par cette force qui faisait fondre son cerveau. Il n'osait bouger. En face de lui, Malfoy ne faisait rien, il respirait simplement.
Le souffle erratique qui s'échappait de ses lèvres rosées, si fines et à la texture veloutée caressait son visage comme une brise incandescente, une tempête de sable au coeur du désert. Harry battit des paupières plusieurs fois mais il ne pouvait se soustraire à cette aura qui se dégageait du blond. Il sentit à peine sa main se poser sur sa joue pâle, comme s'il n'en avait plus le contrôle, mais le contact avec la chair blanche diaphane le ramena à une autre réalité.
Une réalité alternative où il voulait capturer ses lèvres et les presser sur les siennes, où il voulait glisser cette paume dans les mèches soyeuses. Harry déglutit. Mais que lui arrivait-il ? Rien de ce qui venait à son esprit n'avait de cohérence. Malfoy était là, il ne bougeait pas, il ne cherchait pas à fuir sa présence oppressante, si proche. Et le trouble qui avait dévoré Harry le soir de leur altercation embrasa son ventre à nouveau.
Il cligna des yeux en sentant grandir en ses reins la vague de chaleur qui finit par irradier tout son corps. Doucement, la main qu'il avait posé sur sa joue se fit légère. Elle effleura la pommette saillante et se perdit à la base de sa gorge, là où la plaie faite par ses dents luisait encore, les chairs traumatisés par de profondes coupures. Harry déglutit lentement, comme si chaque goutte de salive qui glissait dans sa trachée était perceptible.
Il lui semblait que les battements de son coeur résonnaient dans sa poitrine, cognant contre les côtes comme si le muscle frénétique cherchait à sortir de sa cavité. Sa respiration était haletante et il pouvait presque sentir leurs souffles se mêler. Mais pourquoi Diable ne bougeait-il pas ? C'était insensé ! Harry restait aussi bloquer que Malfoy pouvait l'être et rien ne se passait pour autant.
Le contact de sa paume contre sa nuque commençait presque à le brûler tant chacune de ses sensations étaient décuplées. Il ne savait que faire. Il savait ce qu'il avait envie de faire, mais devait-il ? Brusquement, Harry resserra sa prise autour de sa gorge, enroulant ses doigts autour de sa trachée comme pour l'empêcher de respirer. Néanmoins il ne serrait pas. Pas assez fort pour que ce fut douloureux, mais suffisamment pour montrer son impétuosité.
La bouche tordue dans une expression torturée, Harry s'approcha davantage de Malfoy, collant son front au sien dans un contact moite et brûlant. Les yeux clos, le visage crispé, il laissa son nez caressé doucement celui du blond. Il avait l'impression que son sang pulsait dans ses tempes tant le fluide se propageait rapidement dans son organisme. Il lui était impossible de revenir en arrière, Harry ne pouvait reculer.
Alors il laissa sa pulsion l'envahir, il cessa de lutter contre la force de cette lave en fusion qui brûlait ses entrailles. Harry posa doucement ses lèvres sur celles de Malfoy. Les yeux clos, les sourcils baissés en signe de reddition, il goûtait au velouté de ses lèvres tentatrices qui s'offraient à lui. Sa rédemption, il ne la trouverait jamais car il venait de succomber au pire des pêchers.
Sa langue glissa doucement sur sa bouche et trouva comment s'y introduire à la recherche de sa compagne. Malfoy ne protestait pas, lui aussi avait-il rendu les armes ? Etaient-ils tous les deux fous pour s'abandonner à cela ? Harry sut à la seconde où le baiser s'approfondit et que le corps de sa Némésis se plaquait contre le sien, qu'il avait totalement et définitivement, perdu la raison ...
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| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Lun 17 Déc - 21:10 | |
| La peur lui nouait le ventre, pourtant il n’osait pas bouger. Pour la première fois de sa vie, son esprit ne semblait plus dénué de la moindre pensée, comme si, plus que son corps, c’était son être entier et son âme qui s’étaient figés. Seul son cœur pulsait de toutes ses forces contre sa poitrine, tambourinant dans un bruit assourdissant à tel point qu’il pouvait presque croire que Potter lui-même devait l’entendre, si ça n’était le château tout entier. Pourtant c’était un silence de mort qui planait dans la pièce. Comme si le monde lui-même s’était arrêté de tourner, Draco ne pouvait plus s’empêcher de vouloir se noyer dans l’océan d’émeraudes qui le fixait avec tant d’intensité. Les doigts du jeune homme qui se tenait à présent si près de lui semblaient dégager une chaleur qui pénétrait son corps de part en part, faisant naître un frisson électrique qui lui parcouru l’échine.
Comment aurait-il pu croire un seul instant pouvoir ressentir cela ? Surtout si l’on considérait que la personne qui se tenait en face, étant déjà un homme, était qui plus est son pire ennemi ? Celui qu’il rêvait de pouvoir étrangler à mains nues ? Celui qu’il voulait à chaque instant rouer de coups et qui l’avait humilié quelques heures à peine plus tôt ? Pourtant c’était la vérité, aussi implacable qu’elle était totalement déstabilisante. Et encore, le mot était faible… Pourtant le Gryffondor dégageait à cette instant un quelque chose qui l’hypnotisait littéralement. Ses yeux, son visage, ses lèvres… Il avait l’impression de le découvrir pour la première fois. Comme s’il n’était plus le même qu’il avait connu, comme s’il était un autre indescriptiblement perturbant.
Le souffle saccadé du brun vint lentement effleurer son visage, son haleine enivrante lui donnant soudainement plus que jamais l’envie de commettre l’irréparable. Pourtant il ne pouvait se résoudre à faire quoi que ce soit. Il ne pouvait pas bouger, il ne le devait pas. Peut-être se moquait-il encore de lui ? Peut-être se prenait-il à un nouveau jeu tout droit sorti de son esprit malsain qui se plaisait tant à le flageller psychiquement ? Mais malgré tout il y avait quelque chose dans son regard et dans ses gestes qui lui laissaient pressentir le contraire. Comme si, tout comme lui, Potter ne savait plus quoi faire ni quoi penser. Si tant est qu’il parvienne à penser à quelque chose, car Draco, lui, en était subitement devenu incapable.
Mais lorsque la main du brun se posa sur sa joue, le Serpentard ne put s’empêcher de fermer lentement ses paupières. Ce toucher, cette caresse… A chaque fois qu’ils avaient eu le moindre contact entre eux, c’était pour s’assainir de coups. Mais cette fois-ci tout était tellement doux, tellement agréable… que s’en était véritablement effrayant. Et pourtant tellement bon. Et lentement, ses doigts longs et fins vinrent caresser sa joue, avant de glisser lentement sur sa gorge. Déglutissant légèrement avec peine, le blond ne savait plus comment réagir. Devait-il s’enfuir ? Non. Plus il ressentait cette caresse qui passait à présent dans un toucher de velours sur sa nuque, plus il avait l’envie que cela ne prenne jamais fin. Puis tout à coup, le rouge et or posa ses doigts autour de son cou comme s’il tentait de l’étrangler… Mais il n’en fait rien. Bien au contraire même. Réagissant dans un léger sursaut à cet acte, l’adrénaline monta pourtant aussitôt en lui alors que sa crainte éphémère qui disparue en un éclair de seconde se transforma en une tentation plus forte encore que jamais. Potter le désirait-il autant que lui le désirait ? Lui faisait-il le même effet ? Ressentit-il tout comme lui ce besoin avide et irrépressible de s’emparer de ses lèvres au goût d’interdit ?
Il n’en doutait plus. Il voyait son expression torturée d’une envie qu’il peinait de plus en plus à réprimer. Il devait en avoir peur, tout autant que lui était littéralement pétrifié, mais lorsque son front se posa contre le sien et que leurs lèvres légèrement entrouvertes ne se retrouvèrent plus qu’à quelques maigres centimètres à peine les unes des autres, l’héritier sut qu’ils ne pouvaient plus faire marche arrière. Et il ne le voulait plus. Et doucement, il sentit son nez glisser avec douceur contre le sien, toucher qui lui donnait l’impression qu’un courant de lave en fusion se rependait dans ses veines. Fermant les yeux, Draco laissa sans réfléchir sa main saisir doucement la chemise du brun au niveau de son ventre comme s’il désirait s’emparer de lui. L’empoignant avec autant de douceur que de fermeté, il laissa un peu plus son corps se rapprocher du sien avant que se produise ce qu’il ne pourra plus jamais oublier, qu’il le veuille ou non.
Leurs lèvres se rencontrèrent enfin, se mouvant les unes contre les autres avec autant de tendresse que d’un désir dangereusement irrépressible. Petit à petit, il sentit la langue de Potter glisser lentement sur sa bouche qu’il entrouvrit légèrement plus pour y mêler la sienne, s’offrant à tous deux ce balai infernal qui lui donnait la sensation que son cœur n’allait plus tarder à imploser. Il ne pouvait pas lui résister, c’était plus fort que lui. Il n’en avait pas la moindre envie, car tout ce qu’il voulait à cet instant c’était lui, aussi étrange que cela puisse paraître. Pourtant le moment n’était pas à se poser une quelconque question. Il répondait purement et simplement à ses pulsions qui le poussaient à commettre cet acte qu’il regretterait sans le moindre doute plus tard. Mais pour le moment, c’était tout sauf le cas. Refermant un peu plus son poing autour de sa chemise, Draco laissa son corps se plaquer doucement contre le sien, répondant toujours plus à son baiser avant que le bruit d’une poignée de porte au loin de retentisse, l’appelant brusquement à la cruelle et dure réalité.
Se reculant aussitôt avec précipitation, il se détourna de Potter avant que la porte du bureau de Snape ne s’ouvre. Inspectant ses deux élèves d’un air perplexe, son parrain leur dit qu’il était bien surpris qu’aucune effusion de sang n’est encore eu lieu. Puis scrutant les paillasses avec attention, il leur demanda de sa voix sifflante pourquoi le travail n’avançait pas plus rapidement.
« Disons que l’investissement dans la tâche n’a pas été particulièrement équitable. » Répondit Draco d’une voix qu’il tentait de garder parfaitement normale, comme si rien ne s’était passé.
D’ailleurs, que venait-il de se passer ? Avait-il perdu totalement la tête ? Profondément égaré au fur et à mesure que ce qui l’avait animé quelques instants plus tôt retombait, il déglutit légèrement avec peine, acquiesçant simplement d’un hochement de la tête lorsque le professeur lui annonça qu’il pouvait retourner dans son dortoir afin que Potter s’occupe de ce qu’il restait. Prenant ses affaires en silence, il s’éloigna vers la porte de sa démarche droite qu’il tentait de garder la plus assurée possible, souhaitant une bonne soirée au passage à son professeur sur un ton bien moins naturel qu’il l’aurait voulu. Mais avec un peu de chance ce dernier le mettrait sur le compte de sa colère qui aurait due rester encore bien vive à l’égard de son ennemi. Oui, elle l’aurait due…
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Feuille de personnage Statut du Sang: Sang Mêlé Baguette Magique: Bois de Houx, Plume de Phoenix Allégeance: Dumbledore et l'Ordre du PhoenixHarry J. Potter
| Sujet: Re: La Haine vient de la Ressemblance [Draco - Harry] Mer 19 Déc - 21:17 | |
| Ivre du gout de la langue de Malfoy dans sa bouche, son corps délicieusement plaqué au blond qui agrippait sa chemise avec une douce fermeté, Harry se laissait emporter par les sensations nouvelles qui s'insinuaient en lui. Son ventre se tordait et un million de papillon battaient furieusement des ailes dans son estomac. Les paupières closes, il savourait la bouche veloutée et les lèvres pleines de sa Némésis qui jouaient avec les siennes.
Puis comme pour mettre fin à ce qui devait n'être qu'un songe, la dure réalité les rattrapa tout deux. Un bruit retentit au loin et Malfoy se tendit contre lui. Ils s'éloignèrent l'un de l'autre et Harry sentit son coeur se serrer, comme si ce moment qui n'aurait jamais du se produire mais qu'il voulait à présent revivre à l'infini, marquerait un instant unique voué à l'oubli.
Snape pénétra bientôt dans la salle de potion alors que Malfoy quittait la réserve. Harry fit semblant de ranger une pile de livres et sortit à sa suite pour retrouver leur professeur qui les regardait, suspicieux. Le brun déglutit faiblement en se grattant l'arrière de la tête dans un geste qui se voulait décontracté mais montrait l'étendu de son malaise.
La chauve-souris malfaisante fit une remarque sur le double massacre qui n'avait pas encore eu lieu, puis sur l'avancée plutôt ralentie des travaux. Harry cherchait à capter le regard de Malfoy mais le blond lui tournait obstinément le dos. Il entendit sa voix au ton traînant répondre en raillant qu'il ne foutait absolument rien, le tout enrobé de son phrasé aristocratique.
Snape haussa un sourcil et autorisa son filleul à quitter les lieux. Il était déjà tard, Harry ne s'en était pas rendu compte. Il regarda Malfoy s'éloigner en rattroupant ses affaires, le dos droit, le maintien impeccable ne laissant absolument pas soupçonner ce qu'il venait de se produire. Harry lui, devait finir de récurer les chaudrons et après, il pourrait partir.
Il hocha la tête et observa Snape retourner à son bureau sans un bruit. Perdu dans ses pensées, il revoyait en boucle la scène de la réserve. Il porta les doigts à ses lèvres marquées du baiser qu'ils avaient échangé, où le velouté des pétales rosées restaient comme gravé dans sa chair. Il avait embrassé Draco Malfoy. Il avait embrassé Draco Malfoy et il lui avait répondu avec une passion insoupçonnée.
Les mains plongées dans l'eau chaude et le détergeant, Harry s'activait à nettoyer les chaudrons crasseux mais la tâche n'avait rien de la torture qu'elle aurait du être. Contre toute attente, il se sentait bien. Comme porté par une vague enivrante de bonheur léger et sirupeux qui portait l'odeur de la peau de Malfoy. Sans s'en rendre compte, Harry souriait. Il souriait pour la première fois depuis des mois avec une sincérité toute nue.
Fiche par ©Yuki Shuhime, ne pas reproduire
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